Tournée d’adieux aux Antilles

La fin du séjour approche et on commence à ré-envisager le métro, le travail et la grisaille qui nous attendent. On profite alors des derniers instants sur cette île magnifique.

Pour cela, on retourne à la plage de la Caravelle qui nous avait tant plu en arrivant à St-Anne pour un petit pique-nique. L’occasion de tomber dans l’eau sur 2/3 spots incroyables qui ressemblent à de vrais aquariums. A seulement 10m de la plage avec un masque et un tuba, on a vu des dizaines de poissons de toutes les couleurs côtoyer de gros oursins et des coraux. Il y en avait même un très étonnant à la section triangulaire avec un camaïeu de taches marrons, tellement étonnant qu’on l’a suivi un bon moment en train de brouter les algues 😉

Le docu animalier s’est poursuivi de retour sur la plage avec un iguane qui nous est passé au bout de la serviette en toute décontraction. Emerveillement écourté par l’arrivée de locaux la musique à fond bien décidés à marquer leur territoire.

Pas grave, c’est le temps de rentrer faire la valise… et de se rendre compte que nos manteaux ont disparu ! Ca fait une semaine qu’on les a pas vus mais bizarrement ils ne nous ont pas manqué sous un climat pareil.. Pour cause, ils sont restés dans l’armoire du premier hôtel !

Au petit matin, nous voilà donc en route pour Deshaies où on a retrouvé nos petites affaires sans encombre. Ainsi, la boucle est bouclée, on a fait un tour complet de l’île.

Il ne nous manque plus que le Memorial Act de Pointe-à-Pitre. Ouvert en 2015, ce musée traite avec brio de l’histoire des esclavages et a l’ambition de « rapprocher les peuples ». Mais tout le monde se préparant pour le grand carnaval de l’après-midi, c’est une visite quasi privée qui s’offre à nous.

Il ne faut pas se fier à sa résille extérieure déjà vue et revue, l’exposition permanente est incroyable : intelligente, pédagogique, très émouvante sans tomber dans le misérabilisme alors que le sujet à traiter n’est pas simple.

Le ton juste avec un déploiement de toutes les possibilités scénographiques qu’offrent les technologies modernes : reconstitution de décors, films, ambiances musicales qui se déclenchent aux passages des visiteurs grâce au RFID. Les photos à l’intérieur étant strictement interdites, il faudra le découvrir par vous même; on recommande !

Dans tous les cas, quel plaisir de voir les français réussir enfin un musée de société (aussi bien que les québécois il y a 15 ans mais ça c’est une autre histoire…).

Après cette visite enthousiasmante et un déjeuner express « résidus de frigo », direction l’aéroport même si on est très en avance pour un avion à 19h35. Initiative récompensée car un agent d’Air Caraïbes est venu nous chercher dans la queue de l’enregistrement pour nous faire partir dans l’avion de 17h15 car il restait deux places.

Un peu la course pour embarquer en urgence (bon du coup on a pas eu le temps d’ épiloguer sur nos bagages explosant le poids max) mais vraiment valable : les valises étaient vidées et rangées à l’heure où on aurait dû atterir à Paris  😉

Bref, ce ne sont pas des adieux, mais qu’un au revoir belle Guadeloupe !