Début de la dernière semaine aux US pour nous : direction le fameux Grand Canyon en ce lundi matin. Avant ça, un premier arrêt sur la route 89 au sud de Page pour voir le « Horseshoe Bend« . Après avoir gravi une dune de sable pas ridicule de bon matin et sous un soleil (déjà) de plomb, on découvre un endroit dont l’effort vaut le coup. Le fleuve Colorado s’enroule autour d’un gros piton rocheux et forme ainsi une forme de fer à cheval dans le canyon…
… mais trêve de plaisanterie, c’est ce qu’a produit le fleuve en aval qui nous intéresse, le phénomène géologique le plus étonnant qui soit sur plus de 277 miles, 1 800 m de profondeur pour une largeur maximale de 18 miles, des couches géologiques remontant à plus de 1,7 milliards d’années : le bien-nommé Grand Canyon !
2/5 de l’histoire de la Terre y serait résumée et cinq des sept grandes zones climatiques existantes y sont réunies en raison des différences d’altitudes considérables entre les strates.
Accueillis à l’entrée du parc national par les traditionnels rangers, on sent bien que ce n’est pas un parc comme un autre : une foule plus nombreuse et l’atmosphère « disneyland » beaucoup plus présente. Faut dire que la vue s’offre très facilement (pour un peu qu’on reste en haut hein, sinon c’est deux jours pour descendre dans le fond avec l’obligation d’obtention d’un permis spécial et tout le bazar) et surtout que c’est époustouflant !
Pour être tout à fait honnête, au début, on a abordé la chose en mode sales gosses « ouais, ok, c’est beau mais moins coloré que le Bryce Canyon… » mais on s’est rapidement repris avec notre rando de l’aprèm. Rien de mieux que marcher 1h30 sous le caniar à flanc de falaise pour apprivoiser ce canyon et se sentir vraiment tout petit… bon, sauf Geoffroy bien sûr qui trouve approprié de présenter la prochaine collection sport chic Printemps/Eté au bord du ravin 😉
Pour compléter la découverte, ce matin était programmé le cadeau d’anniversaire de Geoffroy un petit tour en hélico pour survoler tout ça. Attraction très sympa réglée comme du papier à musique par les géants du secteur, Papillon Hélicoptères.
Après la pesée (discrète hein, même pas toi tu connais ton score et le gars du guichet pèse le double donc ça met à l’aise), petite vidéo de sécurité où à l’issue un vieux monsieur te décerne un « diplôme » (comprendre un petit sticker à l’effigie de la compagnie) et direction le tarmac. Entre temps, on t’assigne ta place et on t’équipe d’un gilet de sauvetage ( utile après une potentielle chute de plus de 200 m si tu tombes dans le Colorado qui est un filet d’eau dans le fond du ravin ?!? s’ils le font c’est que ça doit dépanner mais moi j’aurais plutot vu un parachute enfin…).
Prise de contact avec la pilote hyper sympa entrecoupée de « Don’t worry » de Bob Marley puis décollage sur un air de Star Wars. Après 5 min de survol des sapins du parc national (on aurait pas vu ce coin si vert…) où on a même aperçu un bambi, arrivée sur le Canyon. Un petit aller retour dans différents méandres permet vraiment de te rendre compte de la grandeur et de la diversité des espaces. Bref, c’est trop beau et pis c’est tout !
Puis retour sur la terre ferme et reprise de la route pour gagner Los Angeles demain. Pour aujourd’hui ça sera tout, escale à Kingman; petite ville de l’Amérique profonde au milieu du désert. Junk food délicieuse cette fois dans un steack house charmant et désuet (c’est possible, l’esthétique du old fashionned marche fort ici) et pause bien méritée dans un motel au bord de la route 66 entièrement décorée sur ce thème… autant vous dire que notre petite chambre James Dean nous dépayse au delà de nos espérances 😉
