Aujourd’hui, on poursuit notre découverte du nord de Grande-Terre sous un soleil radieux dès le petit matin.
Cap sur Morne-à-l’Eau, un petit village qui permet d’accéder à la mangrove, une des grandes richesses écologiques de la Guadeloupe. Après 45min de route sur les chemins sinueux de la campagne entre villages et cannes à sucre (et derrière un affreux camion qui se traîne et nous empêche de le doubler), on retrouve enfin Mathieu, un pêcheur qui doit nous y emmener. A peine le temps des présentations, nous voilà à bord du « Kon Zéklé », un bâteau à moteur rapide « comme l’éclair ».
On sillonne alors le Canal des Rotours, un canal creusé par des esclaves de 1826 à 1829 et qui permet de relier la ville à la mer. Mathieu nous explique alors la difficulté des pêcheurs à conserver cet espace libre face à cette nature exubérante. En effet, c’est très impressionnant de voir un entrelacs d’arbres les racines dans l’eau sur des dizaines de mètres de profondeurs. On y découvre aussi une faune riche avec poissons, oiseaux qui nichent et crabes.
Avant un retour digne du nom du bateau avec ses 2×150 chevaux, nous avons fait un petit stop sur un ilot au milieu de la mer pour aller voir la chapelle Macou. Cette chapelle a été érigée par une famille locale après qu’un « miracle » se soit produit. Des statuettes ont été trouvées sur l’île, ramenées en ville mais le lendemain elles avaient reprises leur place sur l’îlot. On ne sut jamais comment mais il a été décidé d’édifier cette chapelle en leur honneur.
De retour sur la terre ferme, nous avons fait un petit tour par le pittoresque cimetière marin de Morne-à-l’Eau classé monument historique. Le long de la route principale, ce cimetière en noir et blanc épouse le relief en s’étageant ayant ainsi un rendu très graphique.
12h00, c’est l’heure du pique-nique. On se dirige vers l’Anse-Bertrand, la ville natale de Lilian Thuram et plus précisément la plage de l’Anse Laborde. Quasiment déserte car interdite à la baignade en raison de courants marins très vicieux, on se choisit un cocotier et on profite du magnifique spectacle des vagues éclatant sur les rochers.
Plus tard dans l’après-midi, on poursuit avec la Pointe de la Grande-Vigie tout à fait au nord : un petit air de côtes normandes mais avec une végétation typique d’un climat très sec. On vous laisse découvrir.
Enfin, on échoue à Port Louis, un charmant village de pêcheurs au charme caraïbe un peu rétro. On jette notre dévolu sur la plage du Souffleur très agréable. C’est une sorte d’Aquaboulevard naturel, avec à intervalles réguliers d’immenses vagues qui montent soudainement très haut sur la plage. Elles arrosent alors aux passages les mamies en train de cancaner sous les cocotiers ainsi qu’un papi endormi sur sa serviette (véridique !). Un spectacle amusant et pour tous les âges !
Bon, ce n’est pas le tout mais il est l’heure de rentrer car il nous reste de la route jusqu’à notre camp de base..
Formidable. Comme si on y était (en un peu moins bien quand même!!!). Vs avez bien fait d en profiter…
Bisous Evelyne