Amateurs de dérives urbaines.
Ce séjour de 4 jours aux îles de la Madeleine a été vraiment une belle découverte.
Tout d’abord des habitants, les Madelinots, au travers de nos hôtes, Christine et André qui nous ont loué une chambre dans leur maison pendant ces 4 jours. Ils nous ont donné la sensation d’être des leurs, en nous déposant volontiers à droite et à gauche et surtout en prenant le temps de nous parler de leurs magnifiques îles autour de bons petits déjeuners ou au salon à tout heure du jour.
Et non, Bertha n’est pas une québécoise sympathique que nous aurions rencontré lors de notre périple ; mais un ouragan qui est venu chatouiller les côtes nord américaines ces derniers jours… Ainsi, hier (vendredi) était jour de grosse tempête à Percé.
Le réveil ce matin était donc plein d’espoir puisqu’on apercevait de nouveau le rocher Percé (plongé dans le brouillard la vieille) et que la pluie était seulement en averses.
Et puis, nous avions rendez-vous pour une croisière aux baleines prévue à 10h. Annulée pour cause de mauvaises conditions, nous sommes alors montés à bord d’un bateau faisant le tour de l’île Bonaventure ; histoire de ne pas rester sur un échec.
No comment…
Cette journée fut une superbe journée dédiée à la découverte de l’histoire de la Gaspésie et de ses habitants ; et ce dès le petit déjeuner. En effet, nous avons eu « bein du fun » en papotant de nos vies avec les propriétaires de la chambre d’hôtes où nous avons passé la nuit ainsi qu’avec les autres clients. Les délicieuses crêpes au sirop d’érable et fruits rôtis devant lesquelles nous étions assis ne gâchant rien…
Et puis cap vers Percé et son fameux rocher qui me fait rêver depuis que je connais son existence ; une sorte d’Etretat à la québécoise. Mais la découverte ne serait pas aussi belle sans des étapes sur la route ; décidée sur un coup de tête, la première sera donc le site historique du Banc-de-Pêche de Pasbébiac.
Après une nuit très fraîche dans notre bébé-chalet, il est déjà temps pour nous de le quitter et de nous lancer à l’assaut du Mont Ernest-Laforce. Difficulté moyenne avec 4,5Km de longueur et 500m de dénivelé. Randonnée d’amateur quoi !
Chaussures de rando, gourde, sac à dos, barre de céréales, crème solaire, chapeau. Voilà ce qui fait la tenue du randonneur parfait. Donc la tenue de 99% des gens qui visitent un parc national. Pour nous ce sera, chaussures pas lacées, un sac en bandoulière, une gourde pour deux, pas de chapeau ni crème solaire, l’amateurisme on vous dit !
Mais malgré ça, on est loin d’être ridicule. Mention spéciale à Anne-Flore, qui suit le rythme malgré sa cheville encore quelque peu douloureuse, même si la guérison semble proche.
Après une nuit difficile dans une chambre « sauna », nous voilà en route pour récupérer la clé de la liberté dans cette contrée où toutes les distances sont énormes : La Chachoumobile ! Bon évidemment, Geoffroy a quand même espéré quand il a vu une sublime Corvette et d’énormes pick up sur le parking ; mais pour nous ça sera une Honda Civic blanc plouc 😉
Après un jus de chaussette avalé chez Tim Hortons, direction route 132 Est longeant le fleuve Saint Laurent. Ste-Flavie, Grand Métis, Baie-des-Sables, Les Méchins, Cap-Chat … de nombreux villages de plus en plus beaux s’égrainent sur notre route. Et nous, on est là, tous les deux, quasi silencieux à contempler ce spectacle magique des paysages changeant. Le fleuve d’un bleu intense se déploie et l’on devine de moins en moins bien la rive d’en face ; la végétation vert tendre se fait dense puis s’estompe au profit de fleurs sauvages qui colorent le paysage et enfin de belles maisons de la plus modeste à la plus pompeuse se dressent fièrement le long de la route offrant une architecture avec un air d’ailleurs…
Aujourd’hui était marqué par la transhumance de Québec aux portes de la Gaspésie que nous avons tant hâte de découvrir !
Après une place de bus bien méritée (séance de catch avec toutes les mamies qui attendaient, départ 12h30 un lundi, ok on l’a cherché); nous voilà en route pour l’aventure. Bon, il faut avouer que traverser des forêts pendant deux heures sans ville à l’horizon n’était pas vraiment rassurant pour la fille du macadam que je suis.. mais la beauté des paysages qui s’offrent à nous est réelle.
En ce dimanche, c’est au tour de Martin de nous bichonner en nous faisant (re)découvrir sa ville d’adoption qu’est Québec. Nous, on se met en mode pilote automatique comme depuis 2 jours et c’est bien agréable. Surtout quand on est pris en charge avec autant d’attention.
En découvrant l’état de son bras et de sa « face toute scrapée », on se demande bien ce qu’il a pu arriver à Geoffroy… Attaqué par un écureuil, un amérindien, un caribou ou un ours penseront certains, mais que nenni…
Aujourd’hui, Monica nous sert de guide. On est chaud !
En 1976, Montréal à organisé les Jeux Olympiques d’hiver. Le parc olympique sera donc notre première escale. Architecturalement parlant et en terme d’aménagement et de réaménagement, on a plein de choses à découvrir et Anne-Flore est un guide précieux. Et puis, en haut de la tour inclinée du stade, la vue sur Montréal est réputée pour être magnifique.