Tout ça c’est la faute à Bertha !

Et non, Bertha n’est pas une québécoise sympathique que nous aurions rencontré lors de notre périple ; mais un ouragan qui est venu chatouiller les côtes nord américaines ces derniers jours… Ainsi, hier (vendredi) était jour de grosse tempête à Percé.

Le réveil ce matin était donc plein d’espoir puisqu’on apercevait de nouveau le rocher Percé (plongé dans le brouillard la vieille) et que la pluie était seulement en averses.

Et puis, nous avions rendez-vous pour une croisière aux baleines prévue à 10h. Annulée pour cause de mauvaises conditions, nous sommes alors montés à bord d’un bateau faisant le tour de l’île Bonaventure ; histoire de ne pas rester sur un échec.

Idée brillante nous direz vous de sortir en mer alors qu’il y a un vent à décoiffer Mamie, et bien vous n’auriez pas tort 😉 Les premières dix minutes étaient du domaine du supportable puis arrivés au large, rien n’allait plus. Le bateau épousait parfaitement le creux des vagues (géant, non j’en fais pas trop) prenant des angles un peu inquiétants… Un peu, disons que j’étais en train de réciter mes prières et que Geoffroy faisait bonne figure mais que son teint verdâtre parlait pour lui…

Enfin, à l’arrivée sur l’île, la plus grande colonie de fous de bassans du Monde, des petits pingouins volants et des phoques pour nous faire oublier tout ça… puis retour sur la terre ferme.

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Histoire de parfaire notre teint cireux et notre estomac capricieux, direction Gaspé (et plus précisément le parc national Forillon) à vive allure dans les petites routes en lacets. Arrivés au centre d’information pour savoir si par tout hasard les croisières aux baleines sortaient l’après-midi dans ce coin, la course a continué de plus belle. Rendez-vous 15 minutes plus tard 20km plus loin pour la seule croisière de la journée : notre seule chance d’y participer car le lendemain sonnait le départ pour les Iles. Pour vous décrire la scène, moi la carte à la main le bout de sandwich dans l’autre histoire de nous nourrir un peu pour éviter le mal de mer et Geoffroy, vrai pilote de rallye dans des routes de forêt dans un parc national (comprendre des routes de gravelle avec des virages limités à 15 km/h…

Après avoir enfilé un très saillant ciré jaune, on a eu le droit à la traversée du bateau devant une 20aine de personnes attendant depuis 1/2h pour la plus part avec un air un peu narquois car il ne restait que les places en avant ; là où tu te fais arroser et où ça claque bien. Mais aussi la place où tu as le meilleur poste d’observation pour voir les baleines et où les vagues sont « bein, bein le fun » ; même pour moi.

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Résultat des courses, nous avons aperçu des dauphins, un aileron de rorqual commun, et surtout une mère rorqual à bosse et son petit. Ok, on les a un peu traqué mais ils nous ont fait trois apparitions vraiment magiques. Quand les rorquals à bosse partent en plongée, ils découvrent une bonne partie de leur dos et font sortir leur queue de l’eau (vu 2 fois, va falloir nous croire sur parole car pas le temps de prendre de photo). Et puis, le petit est encore un peu désordonné dans ses mouvements donc il est resurgit juste à côté du bateau et on a aperçu ses nageoires alors qu’il jouait avec sa mère.

Bilan de l’expérience, à faire une fois dans sa vie mais sans imaginer que ça sera Marineland.

Sinon, la fin de journée s’est clôturée sur le tour de ce beau parc Forillon et d’une brève entrevue de Gaspé avec le festival des musiques du monde…

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