Nos aventures se poursuivent donc avec un petit WE à Venise. L’alibi est tout trouvé, en ce moment il y a la Biennale d’Architecture qui se tient jusqu’au mois de novembre et où Rem Khoolas, incontournable architecte hollandais est à l’honneur.
Mais laissons tranquille pour l’instant le Giardini, pour vous parler de cette magnifique ville où nous attendait son ambassadrice passionnée, Manalie qui y a étudié un an.
Après un survol assez magique des Alpes et de ses neiges éternelles, nous voilà dans un bateau bus sillonnant la lagune et d’où nous apercevons le premier front bâti aux allures de carte postale. Même la petite brume présente ne gâche pas notre plaisir, d’autant qu’elle a rapidement fait place à un soleil radieux nous permettant de prendre gout à la Dolce Vita (pâtes, risotto, glaces, spritz et verres de vin à l’honneur bien sur..)
L’appartement loué pour l’occasion était au rdc donnant directement sur un canal permettant ainsi de saluer les gondoliers qui passent lorsque l’on est sur le trône…
Pour le reste, comment vous dire, tout d’abord usons d’une citation de Geoffroy qui a certainement bien résumé cette ville (si il est un tant soit peu raisonnable de résumer ce bijou) : » c’est une ville où on n’est jamais totalement perdu mais où on ne sait jamais vraiment où on est ». En effet, on a les grandes directions mais plusieurs enchevêtrements de ruelles et de places pour y parvenir, ce qui est très agréable puisqu’on peut se sentir seul et privilégié loin des hordes de touristes. On finit toujours par se retrouver sans être rivé le nez sur le plan, juste un peu de patience et de foi (une façon aussi de mettre son sens de l’orientation ainsi que son couple à l’épreuve). Sinon, comment décrire le charme des lieux ? Je dirais que chaque élément seul est imparfait (façade à ravaler, volets mal entretenus, canaux où flottent parfois des objets non identifiés…),mais que l’ensemble forme un « tout » qui te fait réviser la notion tant galvaudée en architecture, le « genius locci » ou génie du lieux.Enfin, trêve de mots, voilà un aperçu :
Quant à la Biennale, cette manifestation laisse un goût d’inachevé..interrogés sur la question de la modernité de 1914 à 2014, chaque pays à plus ou moins consciencieusement retracé l’émergence de l’architecture moderne, évacuant ainsi toutes les questions urbaines et prospectives qui auraient certainement beaucoup enrichi le contenu.. Moins fantasque que la biennale d’art, l’appréciation sera donc « peut mieux faire ! ».
Sinon, l’annonce d’une grève Air France et l’annulation de notre vol nous a fait perdre trop tôt nos acolytes de voyage.. Nous nous sommes consolés en faisant sans complexe les touristes avec un petit tour de gondole dans le quartier historique.
Privés d’avion, direction Santa Lucia pour prendre un train de nuit. Cette dernière a permis de confirmer tout ce que je pense de mal des trains couchette 🙂 entre banquettes trop étroites et inconfortables, chaleur tropicale à peine diminuée par la clim se mettant en route par intermittence dans un vrombissement réveillant tout le wagon et une colonie d’asiatiques aux rires sonores et prolongés à une heure bien trop avancée de la nuit, on vous retient les pilotes Air France !
Enfin, spécial dédicace à mon petit chéri un peu trop frais compte tenu des circonstances et qui a eu ces belles paroles au réveil : « je sais pas moi mais sur toi, on lit bien la fatigue.. »