Nous voilà en route pour notre petit week-end de rentrée histoire de se dire que les vacances ne sont pas si loin; direction Milan et son exposition universelle. C’est un vieux rêve pour moi depuis que j’ai entendu parler de celle de Pékin qui avait l’air architecturalement inspirante. Après un vol d’1h45 et une situation un peu gênante avec un chauffeur de taxi dont les bases en français et anglais étaient aussi inexistantes que les nôtres en italien, nous voilà enfin à l’hôtel après une longue journée de boulot.
Choisi tout particulièrement pour sa proximité avec l’exposition universelle, nous avons eu le plaisir de découvrir son luxe d’hôtel de séminaire, le fait d’avoir été surclassé dans une suite royale plus grande que notre appartement ne gâchant rien. Passée la surprise de découvrir une immense terrasse, un double séjour, un lit de 2,20m de large, un dressing et une salle de bain avec baignoire où Geoffroy tient sans plier les jambes (c’est pour dire) ainsi qu’une douche d’une capacité de 10 personnes minimum; opération repos car demain c’est le grand jour !
Se rendre à une exposition universelle te fait prendre conscience de toute ton humanité, ainsi que celle des autres 😉 déjà, on est très nombreux sur terre et autant te dire qu’un beau samedi de septembre tout le monde s’était donné rendez-vous là bas 😉 Le thème « feeding the world » te rappelle aussi que c’est assez délicat de trouver à manger sans attendre trèèèès longtemps quand tu es si nombreux dans un espace restreint. Quand c’est enfin ton tour, c’est en plus la surprise quand on te tend ce que tu as commandé avec des menus seulement en italien et des serveurs ne touchant pas un mot d’anglais dans une manifestation pourtant internationale… le charme de l’organisation à la méditerranéenne certainement 🙂
bref, nous voilà le matin à bord du métro Feria Express, bien conçu par ailleurs. Premier contact avec la marée humaine que nous allons côtoyé toute la journée. Le Pavillon 0, introduction au thème de l’exposition sur la nourriture mondiale était somptueux avec des évocations simples et bien pensées sur toutes les thématiques qui s’y rattachent (la culture, la pêche, l’élevage, la transformation de la société, le gaspillage alimentaire et la spéculation sur les matières premières).
Après cette mise en bouche, découverte du mail principal plutôt bien fichu grâce à Massimiliano Fuksas sur lequel se succèdent tous les pavillons sur plus d’un kilomètre et demi. L’Italie y est à l’honneur, bien sûr ; par contre des éléments comme Fiat, Coca Cola ou Mac Donald’s sont là pour te rappeler qu’il s’agit aussi d’un événement commercial risquant de venir brouiller un peu le message… (ok, je suis critique mais quand même…).
Le premier pavillon choisi est celui de la Belgique plutôt accueillant avec son ossature bois. Après une démo de leur talent de chocolatier, suite au sous-sol avec des expériences qu’ils sont en train de mener expliquées par une québécoise (me demander pas pk dans un pavillon belge mais c’était bien sympa). On a découvert des roues dans lequel tournent des salades pour être de temps en temps en contact avec de l’eau pleine de cacas de poissons qui nourrit les salades et permettent d’utiliser beaucoup moins d’eau ainsi que des champignons comestibles qui poussent dans du marc de café usagé.
Celui de l’Amérique était beaucoup moins satisfaisant, on dirait qu’ils vivent un peu sur leur acquis étrangement :-O Enfin, il offrait une terrasse en hauteur histoire de dominer tout le monde (le lien avec des faits réels serait totalement fortuit bien sûr…).
Voir autant de pays différents dans un même endroit permettait un voyage autour du monde. Certains pavillons étaient quand même plus obscurs que d’autres en termes de message comme celui du Saint Siège ou de Monaco…
Bon, tout ça pour dire que le mieux c’était le nôtre (coCOriCOOOOOOO!). L’attente se faisait au milieu d’un potager d’espèces oubliés et le pavillon avait une ossature bois magnifique. La scénographie se servait de ses interstices pour mettre en valeur toutes les productions alimentaires françaises. De petits clips vidéos problématisaient le thème de l’exposition universelle. Bref, impeccable. La boulangerie et le glacier artisanal à la sortie ne gâchant rien non plus.
Enfin, petit regret pour nous, plus de 4h de queue pour le pavillon du Japon car il proposait un spectacle de 50 minutes par petites vagues donc nous avons renoncé. Mais rien que l’extérieur était un régal, je vous laisse en juger avec les quelques photos suivantes.
Nous avons quitté le site le soir vraiment las et fourbus d’avoir partager le temps d’une journée ce site très particulier avec 180 000 autres citoyens du monde. A faire une fois dans sa vie sans attendre de ressortir expert sur un sujet car il s’agit plus de gestion de flux que de réelle pédagogie pour des manifestations de cette ampleur..
Dimanche matin, direction rapide vers le centre-ville histoire d’en avoir une petite idée avant de reprendre l’avion. Au nord de la ville, un château fort remanié à chaque époque témoigne de la longue histoire de la ville.
De nombreuses rues commerçantes ponctuent le centre-ville (l’Occitane est là, ouf!) avec la célèbre (et plutôt impressionnante) Galleria Vittorio Emanuele II.
Après avoir salué la Scala, petit tour dans le quartier de la mode où même les plaques d’égout sont chics & fashion.
Enfin, pour clore ce séjour très (trop?) rapide, petit combo à l’italienne Spritz / pizza sur la place de la Cathédrale et comme on dit ici « alla vostra salute ! ».
